je m’aperçois que jusqu'a présent je recherchais l'experience de la conscience, a travers l'expérience de l'unité, l'expérience de la non existence ou non solidité de la matiere, l'expérience du
non-moi, l'expérience du non-agissant, etc....
et je vois que tout cela sont des expériences pour un moi.
il semble plus juste d'approcher ces observation comme partant de la prémisse:
il n'y a pas de monde en tant que tel
pas de moi
pas d'agissant séparé
pas de séparation
et je n'ai jamais été dans un corps.
et on peut juste le vérifier.
mais pas le vérifier POUR avoir des expériences de déconstructions ou de conscience....
juste le vérifier par curiosité.
ah oui? voyons voir....
d'ailleurs, on ne peut pas avoir d'expérience de conscience.
je vois que je garde (gardais) la volonté d'expérience, de preuves.... et ainsi les joies et les peines de les perdre et les obtenir.
par exemple, en t'écrivant ceci, il y a le ptit mouvement qui vient en soufflant (attention, il ne va pas falloir perdre cette clarté!)
mais elle est déjà partie et elle ne serait importante que pour un moi désirant l'expérience de la conscience en continu...
ceci est un savoir ou une clarté intellectuelle je sens.
ca fait qd meme un peu froid dans le dos de se dire qu'il n'y a rien du tout a quoi s'accrocher.
et pourtant c'est la nature des choses et de la vie.
un cauchemar pour le chercheur... pour l'appropriation.
Ce que nous sommes n’est pas une expérience.
Le froid dans le dos ne concerne qu’une idée d’un moi.
Vivre sciemment ce que l’on est se réalise dès qu’il n’y a plus personne, et en particulier dès qu’il n’y a plus de témoin de cela. On peut même dire qu’il s’agit de l’effondrement de ce qui prend «
note » de ce qui se vit, l’ultime (ou la 1ère des dualités). Ainsi disparaissent même l’écoute et l’observation. Il ne reste alors plus que la vie se vivant elle-même sans plus rien pour le
constater. C’est en ce cœur ultime que règne ce qui a tant été cherché.
Dans ce que tu écris je perçois un témoin qui cherche…à ne plus témoigner mais à vivre son absence : impossible ….
#3
laurent(mardi, 22 avril 2014 11:47)
Magnifique.
C'est bien cela qui me fait chanter. Car plus besoin de déifier une conscience, une essence, au détriment de l'expérience. Bien que cela soit un chemin qui "marche", à un moment, il devient souffrant
(en tout cas c'est mon expérience).
Invitation à vivre, simplement.
Merci Dayana.
"Il ne reste alors plus que la vie se vivant elle-même sans plus rien pour le constater. C’est en ce cœur ultime que règne ce qui a tant été cherché."
laurent (samedi, 19 avril 2014 15:28)
Bonjour Chere Dayana
je t'espere contente.
je voulais te partager la realisation suivante:
je m’aperçois que jusqu'a présent je recherchais l'experience de la conscience, a travers l'expérience de l'unité, l'expérience de la non existence ou non solidité de la matiere, l'expérience du non-moi, l'expérience du non-agissant, etc....
et je vois que tout cela sont des expériences pour un moi.
il semble plus juste d'approcher ces observation comme partant de la prémisse:
il n'y a pas de monde en tant que tel
pas de moi
pas d'agissant séparé
pas de séparation
et je n'ai jamais été dans un corps.
et on peut juste le vérifier.
mais pas le vérifier POUR avoir des expériences de déconstructions ou de conscience....
juste le vérifier par curiosité.
ah oui? voyons voir....
d'ailleurs, on ne peut pas avoir d'expérience de conscience.
je vois que je garde (gardais) la volonté d'expérience, de preuves.... et ainsi les joies et les peines de les perdre et les obtenir.
par exemple, en t'écrivant ceci, il y a le ptit mouvement qui vient en soufflant (attention, il ne va pas falloir perdre cette clarté!)
mais elle est déjà partie et elle ne serait importante que pour un moi désirant l'expérience de la conscience en continu...
ceci est un savoir ou une clarté intellectuelle je sens.
ca fait qd meme un peu froid dans le dos de se dire qu'il n'y a rien du tout a quoi s'accrocher.
et pourtant c'est la nature des choses et de la vie.
un cauchemar pour le chercheur... pour l'appropriation.
tes commentaires sont les BIENVENUS
Dayana (lundi, 21 avril 2014 14:46)
Bonjour Laurent,
Ce que nous sommes n’est pas une expérience.
Le froid dans le dos ne concerne qu’une idée d’un moi.
Vivre sciemment ce que l’on est se réalise dès qu’il n’y a plus personne, et en particulier dès qu’il n’y a plus de témoin de cela. On peut même dire qu’il s’agit de l’effondrement de ce qui prend « note » de ce qui se vit, l’ultime (ou la 1ère des dualités). Ainsi disparaissent même l’écoute et l’observation. Il ne reste alors plus que la vie se vivant elle-même sans plus rien pour le constater. C’est en ce cœur ultime que règne ce qui a tant été cherché.
Dans ce que tu écris je perçois un témoin qui cherche…à ne plus témoigner mais à vivre son absence : impossible ….
laurent (mardi, 22 avril 2014 11:47)
Magnifique.
C'est bien cela qui me fait chanter. Car plus besoin de déifier une conscience, une essence, au détriment de l'expérience. Bien que cela soit un chemin qui "marche", à un moment, il devient souffrant (en tout cas c'est mon expérience).
Invitation à vivre, simplement.
Merci Dayana.
"Il ne reste alors plus que la vie se vivant elle-même sans plus rien pour le constater. C’est en ce cœur ultime que règne ce qui a tant été cherché."
<3
Dayana (mardi, 22 avril 2014 13:25)
Oui.
Welcome!
Merci Laurent