le monde et moi

Commentaires: 8 (Discussion fermée)
  • #1

    Dayana (mercredi, 22 janvier 2014 19:11)

    Message repositionné de Topaze du mercredi 22 janvier 2014 14h50:

    Bonjour,

    Je souffre depuis toujours d'être dans ce monde, il n'y a pas de raison particulière, je n'ai pas envie de faire partie de ce monde, je n'en ai jamais eu envie. Je n'ai jamais su quoi y faire, je trouve son mode de fonctionnement totalement absurde (rien que le fait de devoir tuer d'autres êtres vivants pour sa propre survie, qui a bien pu mettre en place un système aussi horrible?).
    Alors un jour je suis tombé sur les textes de l'Eveil, ça m"a passionné, mais au bout de plusieurs années, grande désillusion, je suis toujours autant en souffrance, je n'ai pas eu LE déclic.
    Mais je continue à chercher désespérement, je ne sais pas jusqu'où ça va me mener, de chercher sans trouver et en plus j'ai de plus en plus de mal à fonctionner dans le monde (je travaille un minimum et je ne sais pas combien de temps encore je vais pouvoir tenir comme ça financièrement).
    Bref, à part souffrir, quel est le but de cette vie?
    ---

  • #2

    Dayana (mercredi, 22 janvier 2014 19:40)

    Bonjour Topaze,

    La souffrance n'est pas du tout un but mais la conséquence d'illusions auxquelles on croit et que par ce biais on se fait vivre. Toute la souffrance est issue des croyances en ces illusions. Les illusions sont véhiculées par un seul support: la pensée. Pour retrouver le regard clair et se sortir des croyances, la clé est de mettre en doute ses pensées. C'est tout un cheminement. Pour démarrer, mettre déjà en doute toutes les pensées qui font souffrir. Il y a quelqu'un qui a mis au point un processus puissant pour retrouver la vérité et déconstruire les croyances, c'est Byron Katie: "http://www.thework.com/francais/letravail.asp"
    Je vous le conseille+++
    Mettre ses pensées en doute signifie regarder ce qui est , ce qui se passe vraiment en l'absence de la pensée. Ce n'est pas un processus de réflexion intellectuelle mais d'observation directe sans analyse.

    Vous n'êtes pas l'individu qui se vit en opposition d'avec le monde mais le regard qui voit, perçoit tout cela. Chercher votre véritable nature ne peut qu'aboutir à l'échec puisque vous la cherchez à partir d'elle-même. C'est comme chercher partout dans la maison les lunettes qui sont sur le nez.
    Tout ce que vous percevez, vivez n'est possible que par la conscience que vous en avez, que par la conscience que vous êtes. Vous n'êtes pas un individu séparé du monde perçu, vous êtes la conscience, le regard d'arrière-plan qui perçoit l'individu "Topaze" ainsi que le monde.

    C'est encore une fois le monde pensé (et non pas le vécu réel du monde) et l'individu que vous croyez être c'est à dire pensé qui est la source de toutes les méprises et donc actions dysfonctionnelles qui en résultent (comme d'assassiner d'autres personnes ou de souffrir).

    La vie est sans but. La vie est, elle est de notre pure essence.

  • #3

    Topaze (vendredi, 24 janvier 2014 20:03)

    Merci de votre réponse.
    Je ne pense pas que le problème soit vraiment les pensées que j'ai du monde, c'est un ressenti, je n'ai pas envie d'exister tout simplement. Ce n'est pas une pensée.

  • #4

    Dayana (vendredi, 24 janvier 2014 20:33)

    Bonsoir Topaze,

    Le ressenti que vous percevez est issu de croyances non vues au sujet du monde et aussi au sujet de ce que vous prenez pour vous même . Il est impossible de ne pas avoir envie d'exister puisque notre nature est la vie même. La non envie de vivre vient de l'identification erronée à un ego souffrant qui rejette le monde. Tous les jugements portés sur vous ou sur le monde proviennent de croyances et ne sont pas la réalité. Le monde est en vous, il est le reflet de ce que vous projetez à partir des croyances. Lorsque l'on croit à quelque chose, on se le fait vivre sous forme de ressentis. La réactivité est issue de croyances. Les croyances sont des idées auxquelles on adhère sans les remettre en cause. C'est ainsi que naît l'enfer. Ces idées proviennent d'innombrables conditionnements, jugements, interprétations et opinions qui imprègnent depuis le plus jeune âge. Tant qu'ils ne sont pas remis en cause, la vie est pensée et non véritablement vue telle qu'elle est. Il en est de même pour le monde et soi.

  • #5

    Topaze (samedi, 25 janvier 2014 09:32)

    Je suis conscient que je suis empreint de croyances, mais je ne vois pas bien comment m'en débarrasser. Je suis conscient aussi que les autres vivent dans un système de croyances, c'est assez évident en fait.
    Cependant elles sont ancrées profondément en nous, et c'est ce qui fait plus ou moins notre personnalité.
    Certaines des croyances que j'avais ont disparu, mais la vie n'est pas plus facile pour autant. Peut-être même plus difficile, parce-que plus vide.

  • #6

    Dayana (samedi, 25 janvier 2014 14:17)

    Bonjour Topaze,

    Il ne s'agit pas de vous débarrasser de quoi que ce soit, sinon ce serait une volonté de renier ce qui est et donc de nouveau un leurre.
    Le seul "outil" que vous avez à disposition, comme tout un chacun, est l'observation, l'écoute. C'est en observant comment l'on fonctionne, ce qui se passe, le ressenti, l'influence de la pensée sur soi, sur les autres, bref en s'observant, que la lumière se fait d'elle même. Quand la lumière est là, l'illusion disparaît d'office. Nul besoin de faire autre chose.
    Observez déjà si vous savez vraiment ce qu'est une pensée, si vous êtes capable de savoir à chaque instant si une pensée est là ou pas. Repérez les espaces où la pensée n'est pas là et voyez quel est le vécu de ces moments là. Il devient alors plus facile de repérer les conséquences sur le vécu quand la pensée est là.
    En vous habituant à vous mettre à l'écoute, à l'observation sans autre intention que de voir vraiment ce qui est, il deviendra plus facile d'identifier les croyances et de les mettre en doute.
    La mise en doute des croyances fonctionne exactement de la même façon par l'observation de ce que dit la croyance et l'observation de ce qui se passe en dehors de la croyance. Ainsi que je vous l'expliquais dans les post précédents. (Je vous rappelle le magnifique travail de Byron Katie, très aidant à ce sujet)

    Mais il semble que cela demande comme une espèce de maturité, quand il n'y a plus rien à perdre ou quand plus rien ne semble apporter de réponse satisfaisante. Souvent cela vient quand la quête du bonheur est lâchée, la soif de vérité prend alors le pas sur le bien être tant espéré.
    Au sujet du vide perçu, non aimé voire même terrifiant car celui-là même que l'on a toujours cherché soigneusement à éviter, il s'agit aussi d'une idée mentale. Dans l'addiction au mental, le Regard est sans cesse tourné sur la pensée et ne voit que cela s'oubliant lui même en tant que source et sujet de tout ce qui est perçu.
    Lorsque le mental se calme et que la pensée s'éteint, l'addiction n'étant pas encore levée, la perception est l'absence de pensées, interprétée comme vide et donc néant et donc mort. L'ego déteste car dans cette illusion, il voit sa fin prochaine. Et pourtant, le regard lui, ne s'éteint pas puisqu'il constate ce vide ou absence de pensées. Si on comprend cela, le vide mental, accepté permet au calme de s'installer ce qui ensuite ne manque pas d'induire la décrispation de l'attention du mental. Dès lors, le retournement du regard sur lui même est possible permettant enfin de reconnaître la vérité de ce que nous sommes, et de réaliser que le contenu de la pensée est purement et simplement rêverie.

  • #7

    Topaze (samedi, 25 janvier 2014 23:13)

    Merci beaucoup, je vais essayer la pratique...

  • #8

    Dayana (dimanche, 26 janvier 2014 06:34)

    Bienvenue.